Bonjour à toutes et à tous
Je regarde et lis régulièrement les forums et blogs actifs sur cette grande toile qu’est internet.
Celui-ci attire particulièrement mon attention et m’amène aux commentaires suivants :
Une initiative lancée par des gendarmes, dans le but de regrouper les gendarmes et les policiers municipaux, pour former en finalité une police unique (appelons un chat un chat). Mais pourquoi pas. L’initiative peut paraître louable, offrir à la population un service identique à travers le canton de Vaud. Certes, mais à condition que l’argumentation développée soit objective.
Je me permets de soulever certains points de vos affirmations relevées sur votre page web et reprises in extenso entre guillemets :
« Il existe à présent plusieurs polices différentes qui ne sont ni coordonnées ni complémentaires ».
- Messieurs, cette phrase signifie que jusqu’à aujourd’hui, les services de police du canton de Vaud n’ont pas été capables de collaborer ensemble, malgré les contraintes étatiques et/ou légales. C’est tout de même un sacré désaveu sur vos capacités à mettre en œuvre une collaboration sur le terrain. Or, fort heureusement, tant la presse que les politiques et la population ont une meilleure image de vous-mêmes, quelque soit votre employeur.
« ….réalisant à long terme des économies…. »
- J’en doute fort. D’ailleurs même le chef de projet de la Réforme policière déclare, lors de ses conférences, que les coûts de la sécurité publique seront probablement plus élevés à l’avenir.
« ….les policiers cantonaux disposent de la formation, de l’infrastructure et des compétences légales pour enquêter sur ce délit…. »
- Une affirmation qui me laisse songeur. Les policiers de ce canton ne sont-ils pas formés sous le même toit ? Je pars donc du principe que tous sortent de l’école avec les mêmes compétences. C’est donc le droit d’exercer qui diffère d’un corps à l’autre. Le canton n’a qu’à lâcher un peu la bride et faire confiance à tous les policiers qui sortent de son académie. Bien des redondances que vous évoquez tomberaient d’un simple claquement de doigt. Mais il y a là des notions de pouvoir et de contrôle qui ont la vie dure.
« En outre, les cas seront traités avec la même efficacité d’un point à l’autre du canton »
- C’est là une des clés de la qualité de la prestation fournie à la population. Néanmoins, l’efficacité n’est pas toujours liée aux compétences professionnelles, mais bien à l’envie du fonctionnaire de faire son travail consciencieusement tout en gardant à l’idée – une police AU SERVICE de la population. Quelque soit donc le futur paysage policier, la prestation ne pourra donc jamais être garantie d’un coin à l’autre du canton de Vaud, ceci tant que les policiers et/ou gendarmes n’adhèreront pas à une philosophie de travail identique.
« 37 postes de gendarmerie…. 37 corps de polices municipaux… »
- Saviez-vous que durant Police 2000, la tendance était de fermer un maximum de postes de police dans le canton, ceci sous prétexte de faire des économies d’échelle ? Or, maintenant, on vend aux Municipalités des hommes, avec l’infrastructure, le bagage professionnel et le bureau. On se rend peut-être enfin compte qu’il faut se rapprocher de la population et penser local.
« Cette association a pour but l’amélioration des conditions intellectuelles…. »
- Je ne peux que vous encourager à poursuivre sur cette voie. Malheureusement, le citoyen qui parcourt votre forum se rend vite compte du peu de dialogues constructifs et des coups bas qu’une partie des policiers s’infligent. Je ne pense pas que cela serve vraiment votre cause et toute la corporation policière est ainsi partiellement discréditée. Je vous rassure tout de même, une bonne partie des forums dérapent de la sorte, à la seule différence que vous vous représentez l’AUTORITE.
Pour terminer, vous précisez que l’APGV prend les devants en lançant cette initiative, vraisemblablement soutenue officiellement ou non par votre commandement et le pouvoir exécutif de ce canton. Or, j’espère que l’énergie ainsi déployée ne sera pas anéantie par un Grand Conseil, représentant du peuple vaudois, qui pourrait ne pas ou peu apprécier que des fonctionnaires de l’Etat lui « force la main ».
Quiz : savez-vous ce que signifie le mot Police ?