Bonjour à tous.
Après de nombreuses discussions et suite à ma prise de connaissance de la plupart des messages postés sur ce forum, je me suis fait une opinion assez précise du but que veulent atteindre les gens qui militent pour une police unique. D'autre part, je me suis également fait une opinion sur certains auteurs de déclarations fracassantes et de messages plus que virulents, quand il s'agit de démolir un policier qui n'adhère pas aux idées que promulguent les défenseurs d'une police unifiée, avec commandement au canton bien entendu (les autres officiers sont tellement trop payés et nuls...) Je suis outré par l’arrogance et l’attitude de certains policiers, ainsi que par les réponses coléreuses et humiliantes faites dans ce forum ou lors d’autres débats, voir dans les médias, qui frisent l’impolitesse parfois. Chacun a le droit de se faire sa propre opinion et surtout de l'exprimer sans passer pour l’idiot de service "rouge" qui n'a rien compris, qui ne sache pas travailler, qui n'a aucune compétence (bien que la formation soit la même) et qui veut avant tout défendre son salaire mirobolant et indécent. A ce sujet, il est utile de rappeler que chacun est libre de postuler où il l'entend et de négocier son traitement.
MAIS OÙ EST LA DÉMOCRATIE ? Pourquoi démolir méchamment les opinions qui vont à l'opposé de celles des initiants ? Pourquoi fustiger des gens qui gagnent leur vie correctement ? Est-ce de la jalousie ?
Mon opinion sur quelques points, de loin pas exhaustifs :
Redondances : fer de lance des "pro police unique".
- La police municipale n'est pas compétente pour traiter un vol par effraction. C'est vrai mais, pendant que la patrouille compétente se déplace, les incompétents procèdent à la sauvegarde des lieux, réconfortent les victimes (cela s'appelle de la proximité) prennent un éventuel signalement, font des recherches et parfois procèdent à l'arrestation du cambrioleur. Mais oui, cas vécu…
- La police municipale n'est pas compétente pour traiter une disparition. Encore une fois vrai mais, cas à nouveau vécu, pendant que la patrouille compétente se déplace, les incompétents entreprennent des recherches et, parfois, découvre la personne disparue…
- Curieusement, on oublie les redondances au sein même de la police cantonale, dans le domaine judiciaire par exemple…
Police de proximité
- Il est important de garder une police forte dans les zones urbaines, qui doit être sous l’Autorité de la Municipalité. Qui peut être plus compétent que cette Autorité pour connaître les besoins de la population d’une ville et réagir rapidement en cas de problème urbains, ceci sans devoir passer par les méandres de la politique cantonale, ce qui immanquablement engendrerait une importante perte de temps ?
- Une police municipale connaît la population, les commerçants, les chauffeurs de taxis ou de bus, les concierges, les jeunes à problèmes etc. Elle sait ce que veut dire « Être à l’écoute ». Est-ce que le policier sur une autoroute peut en dire autant ? Certainement pas; mais, par contre, il est pointu dans son domaine et connaît parfaitement la spécialité qu’est la circulation par exemple. Alors n’est-il pas judicieux de laisser à chacun ce qu’il sait faire ?
- Il a été démontré, dans deux zones pilote du projet Police 2000, que les effectifs retirés aux polices municipales étaient finalement employés à d'autres tâches, souvent effectuées hors localité. La faiblesse des effectifs laissés dans les villes a été remarquée par la population car la police était, par la force des choses, moins visible. Cela a favorisé le sentiment d'insécurité des citoyens. Ce qui est plus grave, certaines interventions, notamment effectuées de nuit, désécurisaient les intervenants qui ne pouvaient compter que sur un renfort éloigné.
- Un mot maintenant sur la rapidité d’intervention. Il n’y a pas photo, la police municipale est en ville. Finalement, la population veut une police rapide quand elle en a besoin. Elle se fiche de savoir qui va reprendre l’investigation 2 jours plus tard.
Effectif
- C’est connu, il manque plus d'une centaine de policiers dans le canton. Réunir tout le monde au sein d’une police unique ne va rien changer à ce chiffre. Les initiants prônent une meilleure répartition sur le canton. Cela peut ce faire, mais uniquement au détriment des centres urbains qui se verrons retirer des forces de police.
En conclusion, je suis convaincu qu’une police unifiée n’est pas la solution, car chacun est extrêmement pointu dans son domaine d’activité. Par contre, intensifier la collaboration et reconnaître les qualités de l’autre serait une bonne chose. Actuellement, plusieurs régions mettent en place une police régionalisée et c’est même démontré que cela fonctionne parfaitement.
J’aimerais également dire à ceux qui ne pensent pas comme moi que je respecte leur opinion, bien que je ne suis pas d’accord avec cette idée de police unique. Mais comme je l’ai dit plus haut, chacun à le droit de se faire un avis et de l’exprimer. Par contre, je ne suis pas d’accord avec la façon qu’ont certains de le dire. La moquerie, la jalousie, le dédain, la mesquinerie ou l’agressivité n’ont pas lieu de figurer dans un débat qui se doit d’être égalitaire; surtout si ce sont des policiers qui s’y engagent. Nous avons tous le devoir de montrer à la population une image d’hommes et de femmes responsables, compétents, ne manquants pas de diplomatie (elle fait cruellement défaut parfois). Quand la population commence à parler de guerre des polices, c’est grave et il est temps de se poser des questions.
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